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Après une légère absence dans nos salles, Danny Boyle (Trainspotting, 28 Jours plus tard) nous revient avec un film de S-F pour le moins... étrange et novateur.Durant 1h45 (temps qui paraitrait presque court tant le film passe rapidement) , nous suivons le parcours mouvementé d'une équipe de 8 astronautes qui navigue dans le vide infini depuis déja plusieurs mois, avec une bombe
dangereusement chargée au bout de leur vaisseau spatial, qui devrait fusionner voire même remplacer notre Soleil qui se fatigue. Dans quel but me demandez-vous ? Malheureux ! C'est pour sauver l'humanité bien sûr ! Mais, (prévisible) rien de ce qui était enregistré dans la mission ne se passera comme prévu...
Alex Garland, déja scénariste de
"28 Jours plus tard", signe un scénario certes efficace en apparence - rarement vu un film proposant une descente aussi terrifiante dans la claustrophobie et la folie - mais malheureusement parfois parsemé de détails inutiles, et de scènes mal abordées
(comme certaines relations entre les membres de l'équipage).
Scènes que l'ensemble des 8
(euh...9) interprètes tenteront tant bien que mal de sauver, malgré un manque cruel d'émotions de la part des rôles principaux, particulièrement Michelle Yeoh et le parfois excitant/parfois inquiétant/parfois désolant Cillian Murphy. Et c'est dans cette mascarade qu'évolue nos personnages, qui en quelques heures verront leurs destins à jamais changés et traumatisés, risquant l'inéluctable mort à chaque endroit de ce piège si grand et solitaire qu'est l'Espace.
Et là où le film fait fort, où l'on est finalement scotchés à notre écran du début à la fin, c'est par la force de la mise en scène de Boyle, parfaite pour ce qui est de créer des ambiances éclatantes et futuristes à la
"2001 L'Odyssée de l'espace" et des ambiances sombres et inquiétantes à la
"Alien" (Les comparaisons sont inévitables !). La camera bouge dans tous les sens, les images subliminales fusent, les lumières s'allument et s'éteignent... On a mal aux yeux, mais impossible de détourner ceux-ci, tellement le resultat est visuellement impressionant, surtout lors du dernier quart d'heure, véritable labyrinthe rétinien qui achève le spectateur, le rend abasourdis.
A mi chemin entre la Réussite et le film moyen, "Sunshine" est plus sauvé par l'indéniable sens de la peur distillé par Boyle et par les magnifiques décors et "paysages" spatiaux que par un casting ou se mèle pourtant fort talent (un Chris Evans que l'on re-découvre) et impassibilitée (Michelle Yeoh, qui semble mal à l'aise dans le film).